28 Mai 2023
La Mer
Enfant de la forêt sur ma verte colline,
Moussaillon d’un étang, ondine des ruisseaux,
Mon vain esquif cabote, amarre à des roseaux,
S’en va de saule en jonc que le vent dodeline.
Nostalgique naïade aux marées encline,
Je crayonne de bleu les frontières des eaux,
J’appareille, en désir, d’étincelants vaisseaux
Qui ramènent plein d’or sur l’écume opaline.
Batelière d’un fleuve au vœu d’immensité,
N’eussé-je qu’une vague au glauque champs d’été
Qui berce la mouette et brise toute norme.
Voici la mer extrême, ivre de mes chansons,
Sur le sable accueillant s’étale un rêve énorme,
Coquillage et source unissant leurs frissons.