23 Août 2022
Tout l’équipage rit d’un albatros captif
Aux ailes de géant, du temps de Baudelaire.
Quand l’artiste bourlingue au chemin populaire,
Les gens montrent du doigt ce mage admiratif
Le destin l’emprisonne, extrême, fugitif
A l’accoutrement drôle, au fantasme insulaire.
Son travail exalté ne vaut aucun salaire.
Gauguin se désespère au monde inattentif.
Des pays fabuleux, il capte les sirènes.
Aux paradis en fleurs, de primitives reines,
Des filles aux traits d’or ont un sauvage don.
Pour « L’Enfant endormi »,l’éveil est aux Marquises,
Au sortilège épars. Puis la mort, l’abandon
Des stridentes couleurs splendidement conquises.