16 Mai 2019
On dirait que les feuilles saignent
Parfois dans les branchages mats
Et nous frémissons au trépas
Des frêles beautés qui s'éteignent.
On dirait même qu'elles pleurent.
Quand elles tombent sur nos fronts,
Leur baiser nous donne le frisson:
C'est l'adieu des riantes heures.
Vous tremblez, brindilles mourantes,
A l'unisson des pauvres coeurs.
Vous comprenez bien nos douleurs:
Vos tourbillons sont nos tourments.
Puis vous retournez à la terre.
Près de vous, nous irons aussi.
S'il reste un rêve inassouvi,
Comme vos bourgeons, qu'il espère.